
Histoire et profil
Saint-Alexandre est une municipalité située à une vingtaine de kilomètres de Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie.
Elle fut fondée le 17 septembre 1988, suite à la fusion de la paroisse et du village portant le même nom. D’une superficie totale de 76 kilomètres carrés dont 98% sont en zone agricole et 2% en zone villageoise, sa population est évaluée à 2 693 habitants (selon le décret de population du Québec 2024) lesquels se nomment Alexandrine et Alexandrin.
Avec ses projets de développement résidentiel, son école primaire accueillant près de 300 élèves, ses garderies et son centre de la petite enfance, la Municipalité de Saint-Alexandre place la famille et tous ses membres au centre de ses préoccupations. L’adoption d’une politique familiale, le développement de pistes cyclables, les installations de loisirs accessibles et diversifiées reflètent le dynamisme de sa jeune population ; l’âge médian y est de 35 ans.
Elle est bordée à l’est par la municipalité de Notre-Dame-de-Stanbridge, à l’ouest par Sainte-Anne-de-Sabrevois et Saint-Jean-sur-Richelieu, au nord par Mont-Saint-Grégoire et Sainte-Brigide-d’Iberville et finalement au sud par Saint-Sébastien. Les principales routes à proximité sont les autoroutes 10, 35 et 89 (États-Unis) ainsi que les routes 133 et 227. Notez qu’aucune bretelle ne donne accès directement au village par l’autoroute 35, vous devez suivre les indications pour le chemin de la Grande-Ligne Est.
Économie et industrie
La santé économique de la municipalité se base sur un très bas taux de chômage et un faible indice de pauvreté. Effectivement, le revenu médian des familles et des ménages est plus élevé à Saint-Alexandre que dans la MRC du Haut-Richelieu.
Reconnue pour la grande fertilité de ses sols, l’agriculture est la principale activité économique de Saint-Alexandre. L’exploitation de l’industrie laitière et porcine vient s’ajouter à la production des grandes cultures commerciales telles que le maïs-grain, l’orge et le soya. L’économie locale s’impose par ses différentes entreprises commerciales de fabrication, de construction, de transports et de services.
Saint-Alexandre offre également un parc industriel d’une superficie de 460 700 pieds carrés. Profitant de sa localisation avantageuse près des autoroutes 35 et 89 ainsi que de la proximité de la main-d’œuvre, le parc industriel offre tous les services aux petites et moyennes entreprises qui souhaitent s’y établir, tel qu’un réseau d’égouts et d’aqueduc.
Histoire et patrimoine
Le territoire de Saint-Alexandre faisait partie de trois seigneuries : la seigneurie de Bleury, de Sabrevois et celle de Monnoir. Ce serait autour de 1770 que le peuplement du territoire aurait commencé avec l’arrivée de familles anglophones, probablement des Anglais et des Irlandais. C’est à partir de 1820 que les premières terres furent concédées par les seigneurs. Des familles francophones viennent s’y établir à partir de 1838.
Au fil des ans, la population, en majorité catholique, augmente. En conséquence, les habitants se regroupent pour formuler des requêtes afin que soit érigée canoniquement une nouvelle paroisse pour l’exercice du culte religieux. Entre temps, vers 1840, ils construisent une maison-chapelle en bois pièce sur pièce qui sera située au coin du rang des Irlandais (aujourd’hui rang Sainte-Marie) et du Chemin de la Grande-Ligne. Cette maison-chapelle allait servir au culte jusqu’en 1853. Entre 1854 et 1861, elle change de vocation pour devenir l’école du canton. Puis, elle est transportée quelques arpents plus loin et continue d’opérer en tant qu’école du rang. D’ailleurs, vous pouvez l’apercevoir encore aujourd’hui au 2310, chemin de la Grande Ligne.
C’est en 1850, qu’est érigée canoniquement la paroisse de Saint-Alexandre alors que l’érection civile se fait le 13 janvier 1851. Enfin, ces familles ont une appartenance réelle à une communauté : Saint-Alexandre.
Dates importantes
1850 Décret canonique d’érection de la paroisse daté du 8 novembre 1850
1851 Le 13 janvier, la paroisse de Saint-Alexandre est érigée civilement. Le territoire est occupé par 2 203 personnes et il compte 356 maisons. À un certain moment, Saint-Alexandre semble s’organiser autour de deux centres d’activités. Des infrastructures, tel le bureau de poste, sont mises en place afin de limiter les déplacements des citoyens aux prises avec des routes difficiles, la plus grand partie de l’année. On trouvera trois bureaux de poste: un au village, ouvert en 1855, un autre dans la Montée de la Station, ouvert en 1886 et fermé en 1956, et un troisième au rang Sainte- Marie ou Dieppe, ouvert en 1905 et fermé en 1913. Le centre établi du côté de la Montée de la Station s’est développé avec la construction d’une gare, et l’on y trouvait un hôtel et quelques autres commerces en plus du bureau de poste. Quant à Dieppe, il s’agit d’une agglomération, faisant partie du Rang Sainte-Marie, où l’on trouvait, en plus des fermes, plusieurs activités commerciales : bureau de poste, magasin général, fromagerie et boutique de forge. On notait également la présence de quelques commerçants.
1854 Premier curé résident, l’abbé Olivier Desorcy, âgé de 27 ans
1855 Le 1er juillet, la Municipalité de la Paroisse de Saint-Alexandre est érigée en vertu de l’Acte des municipalités et des chemins du Bas-Canada de 1855
1864 Construction d’un chemin de fer, propriété de la Central Vermont Railway. C’est grâce à sa localisation géographique, entre Montréal et les États-Unis, que la municipalité fut desservie par chemin de fer.
1869 Construction d’une tour et d’un clocher selon les plans de Sieur Victor Bourgeau, architecte de Montréal
1887 La 1ère exposition agricole du comté d’Iberville a lieu à Saint-Alexandre
1893 Treize ans après la création de la compagnie de téléphone Bell du Canada, celle-ci établit une ligne interurbaine entre Saint-Jean et Saint-Alexandre.
1896 Acquisition d’un orgue Casavant – Opus no. 70
1901 Entre 1901 et 1913, on compte jusqu’à neuf et même dix écoles pour l’ensemble du territoire scolaire
1905 Arrivée de la première automobile au village
1915 Le 16 septembre, la Municipalité du village de Saint-Alexandre est créée. À partir de cette date, la paroisse et le village formeront deux entités administratives distinctes.
1926 Inauguration de la salle Saint-Joseph, salle communautaire très utilisée pour les spectacles de toutes sortes jusqu’en 1967
1930 Installation d’un système électrique au village par la Southern Canada Power. Dans les rangs, l’électricité sera en fonction seulement en 1946.
1953 Fin du service ferroviaire
1957 Le conseil municipal nomme un chef de police
1960 Construction d’une nouvelle école
1962 Fondation de l’Association des loisirs de Saint-Alexandre
1963 Vente à l’enchère de six écoles de rang
1965 Création du Domaine Joyeux de Saint-Alexandre consistant à un domaine privé, à caractère essentiellement estival
1967 Agrandissement de l’école incluant un gymnase
1973 Construction d’une caserne des pompiers et d’une salle du conseil
1983 Le Domaine Joyeux devient un quartier résidentiel suite à l’acquisition des rues par la Municipalité de la Paroisse de Saint-Alexandre.
1988 Le 17 septembre, fusion de la municipalité de la paroisse et du village de Saint-Alexandre
1990 Première pelletée de terre, marquant le lancement officiel des travaux de construction du réseau d’égouts et d’aqueduc de la municipalité
1996 Aménagement d’une bibliothèque scolaire et municipale suite à l’agrandissement de l’école primaire
2000 Le 28 octobre, ouverture des festivités du 150e, marquée par l’enregistrement d’une messe par Radio-Canada, suivie du lancement officiel de l’album-souvenir
2005 Les infrastructures des loisirs sont cédées à la municipalité
2006 Construction de la cantine sur le terrain des loisirs
2012 Inauguration du parc Marie-Jeanne-Frégeau
2013 Adoption d’une nouvelle signature graphique pour la municipalité, réalisation des travaux de construction du nouveau complexe municipal et du nouveau parc situé au coin de la rue Matis
2013 Citation de la croix de chemin Vincent Bourgeois située au 900 chemin Grande Ligne (consulter le règlement ici)
2014 Inauguration du parc de la Riveraine en octobre et du nouveau complexe municipal en novembre
Les maires de Saint-Alexandre
Paroisse de Saint-Alexandre
1855-1858 : Joseph Ménard
1858-1860 : François Gosselin, père
1860-1861 : Jean-Baptiste Lefèbvre
1861-1862 : Charles Thibeault, père
1862-1866 : François Gosselin, père
1866-1867 : Pierre Dulude
1867-1879 : François Ouimet
1879-1890 : François Gosselin, fils
1890-1892 : François Ouimet
1892-1893 : James McCambridge
1893-1912 : Joseph Brault
1912-1915 : Oliva Fournier
1915-1917 : Moïse Bessette
1917-1923 : Arsène Lacoste
1923-1941 : Joseph Houle
1941-1943 : Henri St-Denis
1943-1947 : Henri Quintin
1947-1955 : Aldéï Daudelin
1955-1957 : Honoré Roy
1957-1964 : Alphonse Bessette
1964-1965 : Léo St-Jean
1965-1984 : Jean-Maurice Bergeron
1984-1988 : Charlemagne Vaillancourt
Village de Saint-Alexandre
1915-1917 : Oliva Fournier
1917-1921 : Napoléon Halde
1921 : Childéric Sénésac, 13 au 22 février
1921 : Jean Galipeau, février à décembre
1921-1923 : Homidas Tessier
1923-1931 : Oliva Fournier
1931-1933 : Adélard Fournier
1933-1943 : Ephrem Quintin
1943-1945 : Alfred Méthé
1945-1961 : Honoré Beaudry
1961-1973 : Bernard Frégeau
1973-1988 : Gilles Bonneau
Municipalité de Saint-Alexandre (Paroisse et Village fusionnés)
1988-2005 : Charlemagne Vaillancourt
2005-2013 : André Bergeron
2013-2021 : Luc Mercier
2021-2025 : Yves Barrette
Noms de lieux et toponymie
Fière de ses racines, la municipalité s’est construite peu à peu grâce au développement de nouvelles routes. Les informations suivantes sont tirées de l’album-souvenir du 150e anniversaire de Saint-Alexandre, paru en 2000 aux Éditions Louis Bilodeau & Fils ltée.
Rang Kempt
Probablement la première route à traverser le territoire, le rang Kempt a été nommé en l’honneur de Sir James Kempt, gouverneur général du Canada de 1828 à 1830. Il a également été surnommé le rang Saint-Jean-Baptiste vers les années 1860.
Chemin de la Grande-Ligne
Permettant le lien entre Saint-Athanase et Notre-Dame de Standbridge, il fut tracé et construit par le gouvernement du Bas-Canada en 1843. C’est par cette route qu’apparût, un jour de 1905, la première automobile à circuler dans le village.
Rang Sainte-Marie
Nommé ainsi dès 1869, il porte aussi le surnom de rang des Irlandais en l’honneur des premiers colons arrivés sur le territoire.
Montée de la Station
Elle fut l’une des routes essentielles au développement du village car elle permettait aux villageois de se rendre à la gare.
Rang des Soixante
À une certaine époque, les terres qui bordaient la route avaient 30 arpents d’un côté comme de l’autre. C’est pourquoi il est surnommé ainsi.
Rang Sainte-Anne
Il fut nommé par le conseil municipal en 1861.
Rang des Dussault
Portant au travers du temps le nom de rang St-Raphaël, rang Paincourt, Montée Roy ou Montée Desmarais, il fut nommé en l’honneur de la famille de François Dussault qui y a habité.
Montée Lacroix
Permettant de relier le rang Sainte-Marie et la Montée de la Station, cette route fut achevée en 1923 après 5 années de négociations et de travaux.
Chemin du 6e rang et 8e rang
Ils ont aussi porté le nom de 6e et 8e Concession.
Rue Saint-Gérard
Elle portait anciennement le nom de Montée Saint-François-Xavier.
Rue des Champs et rue des Prés
Ce nom a été donné parce que les voies sont situées en milieu rural.
Rue Boulais
Cette rue reprend le nom de la famille qui était propriétaire des lots où se trouve la voie.